Église Sainte-Quitterie

L’église Sainte-Quitterie est reconnue comme l’une des plus anciennes de la région. D’origine vraisemblablement pré-romane, cet édifice à nef unique se distingue par ses dimensions généreuses et ses contreforts à base carrée.

La chapelle de Laspeyres, dédiée à Sainte Quitterie, était sous la dépendance du monastère de Romboeuf (un autre hameau de Fourcés qui avait jadis une grande importance), ancien prieuré des Templiers qui a ensuite été associé à l’ordre de Cluny.

Située sur l’un des chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, cette église a échappé à la destruction des lieux de culte secondaires imposée durant la Révolution, probablement grâce à la présence d’une communauté significative à proximité.

En 1960, lors d’un orage violent, le clocher-mur de l’église s’est effondré. En raison de l’urgence et des contraintes budgétaires de l’époque, un clocheton en béton a été érigé, sans tenir compte du caractère roman de ce patrimoine local.

En 2002, une association a été créée pour soutenir la municipalité dans la restauration et la mise en valeur de cette église ancienne. L’objectif initial était de reconstruire le clocher-mur tel qu’il était avant 1960, tout en désencombrant les alentours des constructions superflues.

Actuellement, l’église Sainte-Quitterie présente quatre éléments qui enrichissent son intérêt archéologique et historique :

  • Une cuve baptismale romane en pierre ornée de nervures se terminant par une feuille de lys
  • Un magnifique autel en bois sculpté du XVIIe siècle
  • Une crucifixion du XVIIe siècle (récemment restaurée, visible dans l’église Saint-Laurent de Fourcés)
  • Une belle statue de Sainte Quitterie, œuvre d’un sculpteur naïf du XVIIIe ou XIXe siècle, actuellement au musée de l’abbaye de Flaran.

Opération de sauvetage

L’association Sainte Quitterie de Laspeyres a pour mission d’aider la municipalité de Fourcés à restaurer et à préserver le patrimoine communal que représente l’église romane de Laspeyres. De nombreux travaux doivent encore être réalisés, et l’association sollicite la générosité de tous.

Les membres du bureau sont :
Présidente : Elisabeth TOURNIER
Trésorier : André COUTO
Secrétaire : Lucien CASTELA

Qui était Sainte Quitterie ?

D’après les écrits anciens, Quitterie était une princesse de sang royal wisigoth, élevée dans la foi romaine à l’insu de sa famille. Elle avait fait vœu de virginité. Lorsque son père désirait la marier à un prince arien, elle refusa. Pour échapper à sa colère, elle quitta la ville de Toulouse, l’ancienne capitale du royaume wisigoth, pour se mettre sous la protection de l’évêque local. Cependant, son prétendant la retrouva à Aire sur l’Adour. Restant ferme dans sa promesse de virginité, elle fut jugée et condamnée à mort, perdant la vie par décapitation dans la ville d’Aturine. Selon la légende, une fontaine jaillit à l’endroit où sa tête toucha le sol.

Nous connaissons désormais mieux l’histoire de Quitterie, qui a vécu en Gascogne au 5ème siècle, à la fin de l’Empire romain. Très vénérée dans le sud-ouest de la France et en Espagne, de nombreux lieux de culte lui sont dédiés, fréquentés dès le XIIIe siècle par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Quitterie serait née d’un père goth de lignée royale, au nom romanisé d’Audax, ancien Préfet à Rome, et d’une mère gallo-romaine, Cassia, d’origine impériale. Quitterie, surnommée « princesse sage », porte ce nom en hommage à son grand-père paternel, Witteric. Élevée dans la foi catholique, elle se détourne de ses parents, désireux de la marier à un certain Germanus. Son parcours l’amène de Nébouzan à Aire sur l’Adour, où elle est martyrisée par décapitation le 22 mai 478.

Quitterie a été inhumée dans un somptueux sarcophage, toujours visible à Aire s/Adour, bien que l’emplacement final de ses restes demeure inconnu.

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