Le béret : un joyau national – La chanson du béret

La chanson du béret

I

Chaque nation possède sa coiffe :

  • Le Marocain arbore un drôle de Fez,
  • Le Brésilien se démarque avec son élégant sombréro !
  • Le bourgeois, sans aucun jugement, met un chapeau,
  • Si cela lui plaît, tant mieux pour lui.

Pour ma part, je glisse mon chapeau dans ma poche,

Je suis Gascon et fier de porter le béret.

II

Notre béret incarne toute la Gascogne,

Et pour chanter « nosté bét cèou dé Paou »,

Nos montagnards aux jambes élégantes comme une cigogne,

Le portent en haut avec fierté « ataou ».

De plus, c’est si pratique,

Quand l’abbé fait son apparition sur le chemin.

Et où le paysan met-il sa chique ?

Mais « bon Dieu », dans son béret, bien entendu.

III

Le Béarnais aime le porter en pointe,

Le Basque, quant à lui, le met à l’arrière,

Et le Landais, sans hésitation ni peur,

Le place de cette manière pour dire « zut ».

Il est petit, mais il vaut de l’or :

Pour réfléchir, c’est ainsi qu’on le place,

Et pour frimer, on l’attache à l’oreille,

Quel orateur, cet astucieux béret !

IV

Lorsque grand-père travaille dans les vignes,

Et que l’église sonne sans arrêt,

Pour prier, il le retire en un geste,

Pas de béret à l’angélus qui sonne.

Les Parisiens, lorsqu’un enfant fait des siennes,

Pour le châtier, utilisent un martinet,

Un martinet ! C’est un outil de sauvages,

Tandis que nous, on donne un bon coup de béret.

V

À Bayonne, lors d’un jeu de pelote,

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C’est le béret que l’on lance au vainqueur,

Et ce n’est pas de la « gnognote »,

Car on y met tout son cœur !

Le dimanche, à la plazza, cela fait sensation,

Nos jeunes excitent la vache,

Pour sauter « pieds joints » dans le béret.

VI

Votre béret a fait le tour du globe,

Tous les champions qui établissent des records,

L’ont adopté sur terre et sur mer,

Car un béret, c’est un charmant accessoire.

Résistant aux vents et aux tempêtes,

Il est solide, peut-être qu’au fond,

Alphonse XIII aurait conservé son trône,

S’il avait porté son béret comme couronne.

VII

Lorsque le conscrit fait ses adieux à sa fiancée,

C’est le béret qui accompagne ce moment,

Quand il est loin, seul avec ses pensées,

C’est à son béret qu’il parle par les yeux.

Je n’aborderai pas le sujet de la guerre,

Certains grincheux pourraient m’en faire le reproche,

Mais vous savez ce qu’ils ont pu accomplir,

Les jeunes hommes qui arboraient le béret.

Georges dou Cadét

Sophie Dupont

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